Des scientifiques américains de l’Université de Washington (UW) ont développé une pastille régénératrice qui reconstruirait l’émail dentaire prise après prise, les blanchissant au passage.

Imaginez que vous puissiez prescrire des bonbons à vos patients pour traiter leurs caries et renforcer leur émail ? Cela pourrait bientôt devenir une réalité. En effet, aux États-Unis, des chercheurs de l’université de Washington (UW) auraient mis au point une pastille capable de reconstruire l’émail dentaire, micron par micron. Mieux encore : cette pastille devrait aider les dents des consommateurs à retrouver leur blancheur de bébé. Si aucun essai clinique n’a encore été réalisé sur un grand groupe de personnes, les chercheurs sont déjà en discussion pour commercialiser leur produit dès que possible.
Comment s’agit la pastille régénératrice ?

L’idée est venue d’un étudiant diplômé du Genetically Engineered Materials Science and Engineering Center (GEMSEC) de l’université de Washington, Deniz Yucesoy, et cela fait déjà trois ans que les chercheurs y travaillent. Pour ce faire, les chercheurs ont eu l’idée d’incorporer un peptide génétiquement modifié (une chaîne d’acides aminés) et des ions phosphore et calcium, les éléments qui constituent l’émail dentaire, dans la pastille. Le peptide est dérivé de l’amélogénine, la protéine la plus importante dans la formation de l’émail dentaire ainsi que celle du cément, qui constitue la surface de la racine de la dent. Le peptide se lie ensuite à l’émail endommagé pour le réparer sans attaquer les tissus mous de la bouche, et la nouvelle couche se lie également à la dentine. En résumé : la pastille est donc une version comprimée de tout ce que notre émail dentaire requiert.

Selon les premiers résultats, le bonbon produirait un émail plus blanc que les bandes ou les gels blanchissants actuellement disponibles, en plus de ses effets protecteurs et restaurateurs. Ces derniers sont connus pour endommager l’émail des dents en raison du peroxyde d’hydrogène qu’ils contiennent. « Nous avons trois objectifs dans l’essai clinique », a déclaré le professeur Sarikaya. « Premièrement, démontrer l’efficacité. Deuxièmement, la documentation. Troisièmement, le benchmarking – observer comment l’effet blanchissant se compare aux traitements commerciaux existants. »
Si ce super bonbon s’avère efficace sur un groupe plus important de sujets, il pourrait être le premier traitement capable de restaurer l’émail plutôt que de réparer ce qu’il en reste.

Pour en savoir plus depts.washington.edu/gemsec